Communiqué de presse.
Paru en mars 2014.

LA CONTAGION DU RÉEL. Nouvelles de GAËTAN BRULOTTE
Montréal, Lévesque Éditeur, coll. « Réverbération », 2014, 152p. 23 $.
ISBN : 978-2-924186-44-2 (éd. papier) • 978-2-924186-45-9 (éd. num. PDF).

Gaëtan Brulotte est un écrivain qui « n’a cessé d’explorer de nouvelles avenues pour dire le monde » (Michel Lord, Lettres québécoises). Ce recueil, La contagion du réel,  le confirme de nouveau avec ses formes inventives et variées. L’humour et l’ironie y alternent avec la poésie et le tragique, le prosaïque et le spirituel. Sous la pression du réel, ces textes abordent des sujets au ras du quotidien, comme faire son lit ou une promenade, prendre des vacances, écrire un courriel, établir des listes, préparer une fête. On y voit encore des amours banales et tourmentées, des violences écervelées ou politiquement motivées, de petits fascismes ordinaires qui empoisonnent la vie. Que ce soit par le biais d’une sensibilité renouvelée devant la nature, le langage, la vanité des entreprises humaines et l’art qui les sauve du non-sens, la construction de soi par les lieux et les objets, le corps dans la maladie, la folie, la mort ou l’hédonisme, ici le réel surgit obliquement dans toute sa complexité : cela suscite tour à tour distance, amusement, recueillement, émerveillement, mais aussi terreur et révolte.

ENTRETIEN
vidéo avec Laurence Grenier sur ce livre, à Paris Television Centre, 29-07-14. Abrégé à 8 min. A voir sur Youtube ou sur Vimeo    

Lire un EXTRAIT.

CE QUE LA CRITIQUE EN PENSE :

-Prix Gérald-Godin de Littérature 2015, Grands Prix culturels de Trois-Rivières, QC (Canada), mai 2015.

-Choix des libraires et coup de coeur, Librairie du Québec à Paris, août 2014. Voir ce lien

-Choix de la Rédaction du magazine Les Libraires, avril 2014


-« Qu’il s’agisse de faire son  lit (vous ne verrez d’ailleurs plus ça de la même manière!), de faire une promenade sous la pluie ou d’élaborer des listes, ce recueil fascinant explore le quotidien et ces moments épars, ordinaires, qui forment une vie. » Les Libraires  82 (avril-mai 2014), p. 14.

Livre absolument délicieux, un feu d’artifices, l’auteur esthétise tout ce dont il traite (…) œuvre suave, effervescente, dresse un portrait de la condition humaine, c’est très actuel, emporté, livre incontournable. » France Boisvert, Le Pays des livres, RVM, 6 juin 2014.

-« (…) c’est le rapporteur de nos faits et gestes au quotidien. Dans ses observations il y a de quoi alimenter des pages et des pages. C’est un lucide. Et on se rend compte qu’il n’est pas nécessaire d’être une célébrité pour avoir une vie intéressante. Chaque geste au quotidien est ainsi rendu, magnifié. C’est un grand livre à n’en pas douter où vous aller vous reconnaître. » Daniel Rolland, culturehebdo.com, mars 2014.

Nouvelles contagieuses. (…) genre parfait de l’invention et de la réinvention de soi » Christian Desmeules, Le Devoir, 21 juin 2014.

-« Les nouvelles de Brulotte se suivent et ne se ressemblent pas. D’une qualité littéraire constante, elles se distinguent par l’originalité de la forme, la singularité du ton et du propos. Le sens de la réalité l’emporte tout de même sur la fantaisie qui ne s’exerce qu’en présence de l’émotion. » Ginette Bernachez, Québec français 173 (2014) : 88.

-« On apprécie tout de suite dans La contagion du réel la précision du trait. Et un certain classicisme qui se glisse dans l’écriture (…) On se reconnaît ou on reconnaît ses amis, ses voisins, par certains travers, certains tics. On se prend aussi à déplorer la déshumanisation à l’œuvre dans notre société. (…) va très loin (…) sonne drôlement juste. » Danielle Laurin, Le Devoir, 28 juin 2014.

-« On en trouve beaucoup d’autres exemples (du haptisme), plus élaborés, plus subtils et moins faciles à repérer, dans son dernier-né, La contagion du réel, recueil de nouvelles paru en 2014 et unanimement salué par la critique. Ainsi la liste de La Crémaillère fait partie intégrante, avec l’agenda, d’une trame narrative dialoguée qui met en scène un fragment de vie d’un couple. Ce récit, ponctué par le décompte des jours qui s’égrènent et teinté d’un humour parfois grinçant, souligne la préparation angoissée d’une réception. (…) Dans L’auberge désirable, les prétentieuses assertions d’un dépliant publicitaire se fracassent au contact de la réalité à l’occasion du séjour d’un couple attiré à cet endroit pour y fêter un anniversaire. Citons encore, pour le plaisir, le fabuleux texte poétique, De Babel à jingle, fait de slogans dont les mots et leur agencement sont devenus la propriété de grandes compagnies, grignotant ainsi le droit de chacun à l’usage de sa langue (…). » Michèle Prince, Les Cahiers de l'AQPF, 5.2 (oct. 2014), p.19.

-« Vingt-trois nouvelles à savourer pour visiter les univers parfois percutants et souvent surprenants de Gaëtan Brulotte. » Linda Corbo, Le nouvelliste, 23-12-2014, p.21.

-« j’ai écrit (…) que le nouvellier 'n’a cessé d’explorer de nouvelles avenues pour dire le monde'. Je pourrais en dire autant de ce dernier recueil. (…)  tout à fait dans la lignée des précédents avec ses 23 nouvelles bien ficelées et de longueur variable (entre 2 et 12 pages) (…) Brulotte exploite aussi une de ses voies préférées dans plusieurs nouvelles : l’ironie mordante. » Michel Lord, Lettres québécoises, Hiver 2014 : 38.

-« Contrairement à  ce qui est indiqué sous le titre, La contagion du réel  n'est  d'ailleurs pas un recueil composé uniquement de nouvelles mais  de textes à la forme variée qui racontent des tranches de vie ordinaire, parfois des petits rien qui disent beaucoup des hommes et des femmes que Gaëtan Brulotte contemple discrètement ou croque sur le vif en réussissant à faire émerger  un réel   qui diffère surement de sa  perception par les personnages mis en scène, tout occupés à leur réalité de l'instant. […] une intéressante exploration de l'ordinaire sous un œil bienveillant.” Anne Bert, Salon littéraire, Paris. Web. Sept. 2014.

-« Dans ces nouvelles, je retrouve la tonalité d'un Marcel Aymé facétieux, ironique et tragique, une atmosphère qui donne toute leur place aux coups du sort, aux caprices drôles ou dramatiques du destin, à des hasards qui font ou défont une existence. Avec un style dru, dense, sans apprêt, parfois joliment familier, accessible mais sans vulgarité. Des pages qui font rire, s'émouvoir, réfléchir ou s'attrister. La condition humaine et ses facettes contrastées. » Philippe Bilger, Justice au singulier, blog. Paris, 29 juil. 2015.

-« …Brulotte se tient à la frontière du domaine balisé et signifiant de la civilisation et des contrées de l’absurdité. Le regard se portant loin au-dessus de la muraille, il semble chercher à voir venir les menaces : ce qui ôte du sens à nos existences, rendant incompréhensibles ce qui paraissait simple et clair. (…) Art de vivre et art d’écrire ne font qu’un, et cette union représente l’admirable manifestation d’un humanisme authentique. » David Dorais, XYZ. La revue de la nouvelle 123 (2015 : 91-95.

--« Allant plus profondément dans ses explorations, Brulotte offre un autoportrait déguisé (…) où il avoue ‘aime[r] les listes, les inventaires, part d’un art de soi’. Un art de l’Autre aussi, car il se sait ‘critique de notre époque’ et considère que c’est là son ‘rôle en tant qu’écrivain’. » Michel Lord, University of Toronto Quarterly, 85.3 (Summer 2016) : 32.

-« Omniprésent dans l’existence humaine, le monde réel est envisagé par Gaëtan Brulotte comme une source de joie et de tourment, de salut et de folie, d’humanité et de violence ou, essentiellement, comme une réalité à explorer en (et par) tous les sens. (…) Le nouvelliste québécois possède l’art de surprendre le lecteur, en imaginant des histoires insolites, tragiques ou poétiques, à partir d’un objet banal ou d’une situation insignifiante de la vie quotidienne : un fauteuil roulant vide abandonné dans un ascenseur provoque une grande opération antiterroriste, un lit fait ou défait est un signe dont le déchiffrement alimente l’appétit herméneutique d’un anthropologue-philosophe, une forte pluie dont la sonorité « réduit le monde au silence » déclenche des souvenirs comme la madeleine de Proust, une liste qui n’est pas censée respecter l’orthographe et la grammaire devient « un espace de la liberté au sein de la nécessité quotidienne » tandis que des bouquets de fleurs lancés par la foule en liesse explosent lors d’une fête électorale, dans un texte bref et prégnant qui dénonce les attentats terroristes. Quant aux histoires apparemment banales, censées reproduire des « tranches de vie », elles sont là pour raconter « obliquement », jamais sur un ton moralisateur ou didactique, des drames individuels à connotations sociales qui suscitent la mise en question, par le lecteur, des institutions et des comportements humains, mais aussi de sa propre manière d’agir et d’appréhender le réel. (…) Dans La contagion du réel, tout comme dans ses recueils antérieurs, l’auteur regarde le réel avec ce sentiment d’étrangeté qui lui fait voir et recréer toujours autrement les événements, les situations, les personnages-acteurs des scènes de la vie quotidienne, en alternant le ludique et le tragique, le poétique et le prosaïque, l’ironie et l’humour. Il lance implicitement au lecteur l’invitation de se laisser contaminer à son tour par le réel et de le regarder à chaque instant comme s’il le voyait pour la première fois, sans craindre le « vertige d’une nouvelle saisie des choses » qui est l’apanage de tout acte de création, artistique ou autre, selon cette très belle définition formulée par Gaëtan Brulotte : « La création est la plus noble forme d’anxiété » (p. 138). Margareta Gyurcsik, Dialogues francophones 20-21 (2015): 241-245.

-"met aussi et peut-être surtout en valeur l’importance du corps". Steven Urquhart, The American Review of Canadian Studies, déc. 2020, 537-38.

-"consiste à questionner le statut du réel à travers trois éléments essentiels: le monde, l’homme et le langage (…) exercice brillant de ‘manipulation’ du réalisme par une approche oblique, personnelle, anxieuse aussi bien que ludique". Margareta Gyurcsik, American Review of Canadian Studies, Dec 2020, 528)

"(...) à la fois Heidegger et Sartre représentent un scénario existentiel idéal, abstrait: l'individu, sa vie, la liberté et le choix. Le mérite de Brulotte est plutôt de rendre concret et tragique le théâtre du choix. La Temporalité comme l'état initial dans lequel le sujet est placé sont encore abstraits, tandis que le Moi continue à vivre dans une situation historique et donc l'existence se passe toujours dans un territoire qui est déjà prédéterminé. L'espace de la liberté de choix est contaminé par l'Histoire, qui interfère d’une façon tyrannique et tragique avec la liberté. L'Histoire est la Temporalité comprimée en couches et elle est la Tradition des valeurs et des relations de force, qui se reflètent dans la structure du pouvoir." Rinaldis, La Cage invisible, in Philosopher 27 (2013): 63-76.

"S’il est parmi nous aujourd’hui un Protée, c’est bien cet écrivain, véritable génie de la métamorphose, grand inventeur de formes. Valéry a réuni dans Variété ses « Études littéraires ». L’une d’elles est consacrée à Victor Hugo. Elle s’intitule « Victor Hugo, créateur par la forme ». Voilà un titre qui pourrait très bien présenter l’auteur de La contagion du réel : « Gaëtan Brulotte, créateur par la forme ». En effet, rarement a-t-on vu un auteur aussi inventif. (…) l’écriture de Brulotte est tout simplement magistrale. Tant de doigté impressionne. (…) À la finesse de la pensée, à sa subtilité, correspond, adéquate, une écriture de haut niveau. (…) une certaine psyché humaine nous y apparaît sous un nouveau jour, l’auteur se montrant habile à sonder les arcanes de l’esprit et du désir (…) Ses inventions littéraires ne tournent pas le dos au monde réel. Bien au contraire, tout se passe chez lui comme s’il multipliait les avenues conduisant au monde qui est le nôtre. (…) Il est des créateurs qui reluquent la porte de sortie que leur offre l’imagination. Brulotte se distingue de ces derniers. Il ne fuit pas le réel. Il s’y engouffre, non pas de manière précipitée, à l’aveugle, mais en usant de toutes les ressources de l’esprit, études, observations, analyses. Cet auteur n’est pas qu’un virtuose de l’écriture, il est un chercheur, un interrogateur, un intellectuel. Je faisais de la diversité le principe unificateur de sa démarche, je dois lui ajouter les ressources de l’intelligence, à quoi je joins celles du savoir. »Daniel Guénette, Propos sur la littérature, Blogue, 5 novembre 2022. Pour lire l'article, cliquer ici. Ou copier l'URL dans votre navigateur: https://4476.home.blog/2022/11/05/gaetan-brulotte-la-contagion-du-reel-nouvelles-levesque-editeur-collection-reverberation-2014-152-pages/

EXTRAITS DE QUELQUES RÉACTIONS DE LECTEURS (avec leur approbation):

-De l'universitaire Mariette Julien (Québec), le 15 septembre 2014: "Le recueil de nouvelles La contagion du réel est un bijou de livre. Du vrai bonbon. J'ai savouré l'écriture élégante de Gaëtan Brulotte du début à la fin. J'ai beaucoup ri. J'ai aussi été émue, entre autres, avec la nouvelle intitulée «Le lendemain du point»."

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De Louise Cloutier, auteur (Québec), le 12 septembre 2014: "Livre en main j'ai suivi La Contagion du réel lors de l'entrevue de l'auteur Gaëtan Brulotte par France Boisvert à l'émission Le Pays des livres sur  les ondes de Radio VM.  Du Fauteuil roulant au Clair de chair,  j'ai revisité la micro-gestion de Monsieur Austherr, la violence faite aux femmes, l'accaparement de la langue par le commerce des Trade Mark, Registered et Copyright et même l'Hétéroportrait d'un écrivain où chacun peut se reconnaître. Un livre magnifique ! D'un spécialiste de la nouvelle en littérature ! Vraiment à lire !"

-De l'universitaire Elena-Brandusa Steiciuc (Suceava, Roumanie)
, le 2 août 2014 LA CONTAGION DU REEL est un volume dont la lecture m'a révélé ta force et ton talent comme prosateur et surtout la manière dont tu maîtrises la forme brève, qui a une esthétique à part. Chacune des proses de ce volume a sa personnalité, les thématiques sont de grand intérêt et tu travailles la langue comme le plus fin diamantier! »

-De l'écrivain Réjean Bonenfant (Québec)
, le 29 juillet 2014: "Bonsoir Gaëtan, Je termine à l'instant la lecture d'un livre que j'aurais aimé écrire: La contagion du réel. Une pure merveille, remplie de belles découvertes. Tes « Pommes de terre Leacock » m'ont rappelé de beaux souvenirs. Voilà de l'écriture comme je l'aime, beaucoup de simplicité et de sincérité. Il faut avoir flirté avec la maladie et ou la mort pour s'approprier à ce point le corps déclinant et jubilatoire. J’'ai un petit faible -un gros fort- pour l'écriture testamentaire. Ce que tu réussis ici à merveille. Nous avons dépensé nos deux vies à passer à côté l'un de l'autre. Mais sache que mon admiration définitive t'est acquise à jamais."

-De l'écrivain et éditeur Louis-Philippe Hébert (Québec)
, le 3 juillet 2014 (via Lévesque Éditeur): « J'ai adoré (je pèse mes mots) le recueil de Gaëtan Brulotte ! C'est écrit, ça, Monsieur ! Du grand art ! Une plume fine et incisive ! Une observation sans faille ! Je le lis et le relis, tellement j'aime ça ! » Le 21 juin 2016, via Facebook: "La contagion du réel est un très très bon recueil de nouvelles, ce qu'il y a de mieux parmi les meilleurs que j'ai lus depuis plusieurs années. Bravo !"

-De l'écrivain André Ricard (Québec), le 2 juillet 2014:
"J'ai lu avec ravissement, touché, effrayé, émerveillé, La contagion du réel. Le dernier-né mérite tous les éloges dont on le gratifie. Et encore !

-De la poétesse Béatrice Libert (Belgique), le 28 juin 2014.
"Je viens de terminer la lecture de La contagion du réel et ce fut un immense régal. Le titre d’abord qui m’a d’emblée conquise. Quelle force et quelle évidence qui en dit si long ! Le contenu ensuite qui m’a captivée. Je lis peu de prose, que ce soit roman ou nouvelles, car je me concentre sur la poésie et les essais. Mais là, je me suis amusée et rafraîchie même lorsqu’il s’agit de sujets douloureux, ironiques ou grinçants (« La leçon de mots », bien vu), car tu manies l’humour comme personne et tu doubles ton propos d’une gageure scripturale dans la lignée des Oulipiens ou de Perec que j’admire. On ne sait d’ailleurs si tu as pris plus de plaisir à dérouler le sens ou la forme, tant les deux se mixent allègrement. Ici, le style est haletant, musclé de phrases courtes ; là, il s’alanguit en longues laisses toujours pétries de références et de clins d’œil. Certaines nouvelles sont de véritables gifles que tu adresses à notre société : exercice salutaire. On sent aussi, parfois, et ce n’est pas un reproche, au contraire, le pédagogue qui pointe sous un sarcasme stigmatisant l’ignorance, la bêtise, le laisser-aller, l’inculture. En tout cas, ta plume est en plein forme et cela fait plaisir à voir. Comme toi, j’aime entre autres, Calvino, dont l’œuvre multiforme est un exemple, car il allie de manière fabuleuse le propos, le ton, le style et le genre.« De Babel à jingle » est en lien direct avec mon futur livre que publieront les éditions belges Du Coudrier l’an prochain sous le titre « A consommer de préférence avant la date indiquée au verso ». Cette réflexion que tu mènes sur la langue, Tardieu l’aurait appréciée, sans parler de l’auteur des ready made. Elle me paraît capitale et elle m’affole ! Avec ton accord, je souhaiterais photocopier cet extrait en vue de l’atelier d’écriture que je mènerai le 15 juillet à la bibliothèque des Chiroux, à Liège. J’y noterai les références et ton site. Il est exactement dans la ligne de ce que j’ai programmé : tout un travail ironique sur notre société au travers de la parodie qu’elle soit littéraire ou non. (…) Dans bien des nouvelles, j’ai apprécié le ton juste, l’absence de bavardage, le style vif, le choix des mots et évidemment les règles d’écriture comme, par exemple, celle de la recette ou de la liste. Dans un bref roman anglais lu récemment, l’un des personnages était coutumier du fait. J’ai abordé ce point lors d’un ancien atelier d’écriture et je n’ai pas manqué d’indiquer le site où la liste est considérée comme un genre littéraire. (…) Le fait que tu t’empares d’un sujet anodin et quotidien, comme le lit ou le parapluie, confère à tes nouvelles un caractère proche de ce que Magritte intègre dans ses toiles si je me risque à une comparaison interdisciplinaire. Sa thèse, tu la connais : plus l’objet est courant, habituel, ordinaire, plus l’effet d’étrangeté est grand dans le décalage mis en place. Très souvent, tu es proche du fantastique dans lequel tu ne plonges pas totalement comme le fait Thomas Owen, par exemple, ou comme c’est quelquefois mon cas lorsque je me mets à écrire une (rare) nouvelle. Je me disais d’ailleurs que certains de mes poèmes sont des nouvelles en miniature, témoin ce quatrain que tu as dû lire dans « Un chevreuil dans le sang » et dont on pourrait, sans doute, tirer un plus long récit :"Elle a rangé l’eau dans sa cruche/ l’herbe dans son carré vert/ la lumière dans son miroir/ l’étrange dans son âme"
L’obsession du rangement. Un sujet intéressant… Quant à la main qui peut servir à plusieurs corps chez Rodin, je me suis aperçue que certains poètes utilisent parfois le même vers dans plusieurs livres. J’ai été aussi dans le cas, doublon involontaire, mais qui donne à réfléchir. Il te sera sans doute agréable de savoir qu’en te lisant, j’avais envie, moi aussi, de me remettre à créer des nouvelles… Hélas, trop peu de temps et surtout de disponibilité d’esprit actuellement, mais je sais que si je veux, je n’ai qu’à reprendre ton livre pour rallumer le feu, comme dit Johnny. (…) Je clos ici ma petite lettre en souhaitant qu’elle te trouve en bonne forme dans ce Paris si bruyant où, tu as raison, il est bien malaisé d’écrire. Ici, il s’est mis à pleuvoir, le temps s’est assombri, il faudrait presque éclairer le clavier, mais l’ombre est reposante et incite à l’intimisme. Qui sait si un poème ne dort pas entre deux objets abandonnés… C’est de là aussi que part ma poésie, de cette quotidienneté, de cette réalité dont, toi comme nous, nous magnifions l’instant en en explorant tout le réel. Jean Joubert a écrit des pages là-dessus, dont un article intitulé « Il n’est de poésie que du réel. » Tu vois : nous sommes proches ! (...) Béatrice" www.beatrice-libert.be
-De l'écrivaine et animatrice radio France Boisvert, via Facebook, 15-16 avril 2014 : « Je suis en train de lire un très bon livre de nouvelles qui s'intitule *La contagion du réel*. Je ne vais pas trop vite pour faire durer le plaisir. Je viens de terminer la nouvelle intitulée *Hétéroportrait d'un écrivain*. Ah! Quelle virtuosité! Cette écriture amalgame l'intelligence à l'impétuosité à l'invention à l'emportement! Toutes mes félicitations au maître de la nouvelle, Dr Gaetan Brulotte et Mister Professor, chapeau! »
 « Nouvelles flamboyantes » « C'est un très bon livre. On passe de l'enchantement au désenchantement! Lecture vertigineuse s'il en fut! Cela dit la nouvelle concernant le Dr Austherr vaut son pesant d'or. »