Oeuvres de chair. Figures du discours érotique

Ce que la critique en pense

France

"Il suffit d’ouvrir l’ouvrage impressionnant de Gaëtan Brulotte pour constater l’empreinte de l’érotisme dans la civilisation. Il en est une constituante majeure et toute la littérature s’y abreuve. D’aucuns diraient même que l’humanité ne pense qu’à cela, ainsi que le suggère une formule de Bataille justement placée en épigraphe : « L’érotisme est le problème des problèmes. » Pour tenter de le résoudre, si tant est qu’il y ait nécessité de le faire, l’auteur répertorie les figures qui sont associées à ses étapes et multiples variations, non pas en les figeant dans une taxonomie ou un catalogue, fatalement monotone et réificateur, mais bien pour favoriser le dialogue des discours et susciter, toujours, la réflexion.
(...)  Projet ambitieux. Pari gagné. Loin du compendium et de ses facilités, le texte est animé d’une rigueur intellectuelle sans faille, qui ne le cède en rien à l’élégance ni à la clarté du style. Brulotte fait ainsi preuve d’une érudition qui inspire le respect et d’une aisance remarquable à mettre en relation des savoirs divers et complémentaires, qui relèvent non seulement de l’étude littéraire proprement dite mais également de la linguistique, de l’histoire, de la philosophie, de la sociologie, entre autres. Point de raccourcis donc, mais des ponts entre les disciplines, et des passerelles entre les êtres. Car c’est la grandeur de l’humanisme de refuser les simplifications, de provoquer le questionnement, de permettre à chacun de déployer son unité. Il y faut de l’effort et la lecture est exigeante. Son bénéfice est immense.(...)
 Nulle part qu’en haut désir, proclame le dernier essai de Brulotte. Acceptons-en le défi. Avec enthousiasme." Roger-Michel Allemand, "Éros est grand", Quinzaines (nouveau titre de la Quinzaine littéraire et de la Nouvelle quinzaine), 1244 (Paris, 5 mai 2022).

Canada

"Travail magistral sur le délicat sujet de l'érotisme (…) l'oeuvre de Brulotte est aujourd'hui un géant de papier, produit d'un homme mûr, avisé et cultivé. Il fera date, n'en doutons pas; il est, je crois, déjà absolument incontournable pour quiconque s'intéresse à ces oeuvres de chair…" Muriel Walker, LittéRéalité [Toronto] XI.2 Automne 1999, p. 91-92.

"D'entrée de jeu, le lecteur reçoit Oeuvres de chair comme un écrit monumental. (...) des commentaires élogieux de Barthes, Kristeva et Bellemin-Noël nous annoncent dès le départ une écriture intelligente et élégante, une démarche originale, un sens aigu de la classification, une juste compréhension de l'objet étudié. De plus, l'érudition, la saveur de la langue, la connaissance méticuleuse des textes, la méthode de lecture, l'appareil théorique sur lequel le critique appuie ses analyses ainsi que l'immensité du corpus traité confèrent à cette étude une dimension qui oblige le lecteur, sous l'effet d'un plaisir certain, à reprendre constamment son souffle (...). un tour de force (...) "Livre fort riche, Oeuvres de chair se lit presque comme un livre de chevet (...)" Claudine Potvin, University of Toronto Quarterly 70.1 (Winter 2000-01).

Australie

"Other critics in recent decades have undertaken universal histories of erotic writing, in French and in English, attempting, as Brulotte does, to undo the work of censorship and to draw attention to a range of more-or-less disreputable texts. (…) The fact is, however, that Brulotte’s text is far more learned, more complex, and more engaging than any of its predecessors. None of them has done its work as well as his." Peter Cryle, AUMLA (Journal of the Australian Universities Modern Language and Literature Association) 93(May 2000) : 125-127.

Italie

"un ouvrage qui sort vraiment de l’ordinaire (…) un essai magistral, et qui fera date (…) somme capitale exceptionnellement dense, fouillée, bien rédigée, on ne peut plus originalement articulée et décemment libertine (…) La masse de connaissances que le texte implique, l’élégance de l’exposition, la nouveauté des approches et l’appropriation lexicologique du discours s’y conjuguent de façon impressionnante.(…) comment ne pas se faire un bréviaire de ce voluptuaire ! (…) L’affaire est donc entendue, -sorti des enfers, Brulotte s’impose comme un diable d’écrivain." Pierre Lexert, Les Cahiers du ru (Aoste, Italie) 33, été 1999, p. 121-122.

Angleterre

" impressive study of the figures of erotic discourse" a "welcome publication on one of the most neglected of literary genres." "Encyclopedic in dimensions"(…) "Brulotte offers his readers intelligent and detailed analysis of not merely literary critical, but also philosophical and socio-historical interest." "their manner of representation (the erotic works’) is analyzed here in depth for the first time. Indeed, it is the originality of this book to offer a study of the rich social and psychological detail of a literature which the sweeping generalities of conventional criticism have largely reduced to stereotype." "Oeuvres de chair, then, serves crucially to increase critical awareness of the value of a genre that is still tacitly if not openly despised by the academy. In both scope and approach, this new ars erotica constitutes a unique resource for interested scholars. Dedicated to the memory of Roland Barthes, it is also, fittingly, a real pleasure to read." John Phillips, Modern Language Review 96.1(2001): 212-213. Londres, Grande Bretagne.

Etats-Unis

"(...) The project is fascinating but it is the organization of the work itself that is perhaps its most interesting feature. (...) The result of this detailed categorization is the creation of a vast catalogue of erotic discourse (...) The depth and breadth of Brulotte's reading is apparent in the immense quantity of texts under examination. The manner in which he draws bits and pieces from this entire range of works to create thematic discussions of excess, letters, orgies, reflections, or rest (to name but a few more of his topics), is intriguing, and will stimulate many readers' interest in pursuing further some of the ideas he presents." Scott Manning, French Review (USA) 75.1 (October 2001): 153-154.

France

"fait la démonstration jamais pesante ni pédante, grâce à un soubassement théorique parfaitement maîtrisé, que les textes qu'il désigne par le terme "érographique" (…) ont beaucoup donné à la littérature. (…) Ce livre est intelligemment peaufiné, il a non seulement du corps mais une belle âme." Nicole Bajulaz-Fessler, Encres vagabondes, Paris, No 16, mars 1999, p.57.

"Livre sérieux et intéressant sur un sujet brûlant, d’une lecture rendue aisée par la disposition en fragments analytiques." Florence Montreynaud, AFJ Livres, Paris, avril 1999.

"Il s'agit d'un livre somme, à cause de l'ampleur du sujet, et parce qu'il représente vingt ans de travail dont les balises s'inscrivent de part et d'autre de l'Atlantique (…) L'auteur traite son sujet avec autant de rigueur d'analyse que d'élégance de style. L'érotisme, ce "problème des problèmes", est ici cerné dans ses moindres contours. " Béatrice Fink, Dix-huitième siècle (Paris, Presses Universitaires de France) 31(1999) 659-660.

Québec

"Le projet ne manque ni d'ambition ni d'originalité. (…) rien, dans cette mise en scène du corps érotique qui a lieu par le texte, ne semble avoir échappé à Brulotte. (…) L'érographie invente une société des loisirs et des plaisirs sans fin: telle est l'ultime découverte de cet essai aussi original que ludique qui nous livre les clefs d'une littérature méconnue. " Francine Bordeleau, Spirale (Montréal, Canada) nov.-déc. 1999, p. 7-8.

" oeuvre monumentale (…) ouvrage fort savant (…) le premier du genre en littérature (…) un véritable voyage dans le temps, dans les chambres à coucher et dans les salles de bains de nos ancêtres. L’étude des textes érotiques donne aussi autant d’informations historiques sur l’hygiène, les vêtements, la conception de la nudité, les pratiques sexuelles, la vie privée et la censure. On touche au corps, mais aussi au psychologique, à la vie sociale et à l’esthétisme. Brulotte a su mettre en lumière des passages étonnants de certains auteurs très respectés, mais fait aussi découvrir des auteurs méconnus ou ignorés." Jacques-Normand Sauvé, Multimédi-Art, Radio-Canada, octobre 1999.

"Le travail de Gaëtan Brulotte est des plus précieux, qui met en lumière l’aspect novateur des oeuvres érotiques les mieux réussies et, partant, leur apport considérable à la littérature." Francine Bordeleau, Lettres québécoises, Montréal, 94, été 1999, p. 49.

"fascinant essai sur un des genres les moins analysés de la littérature (…) L'ouvrage étonne par son originalité (…) pourrait bien être un [livre] de chevet… Et quelle poésie il injecte dans ses réflexions! " Martin Francoeur, Le Nouvelliste, Trois-Rivières (Québec) 13 fév. 1999, P-7.

"Très intéressant (...) l'ouvrage est une sorte de grand "Voluptuaire" (...) son propos n'est pas de cerner l'érotisme ou d'élaborer une philosophie de la sexualité, mais de voir ce que dit du corps érotique la fiction littéraire. " Lise Lachance, Le Soleil, 7 février 1999, B-16.

"Il s’intéresse à sa qualité littéraire autant qu’à la réflexion philosophique qu’elle suscite- car étudier la littérature érotique débouche sur une histoire des moeurs, de la sexualité, de la censure, de la vie privée, de l’hygiène, du vêtement et de l’ensemble des rapports au corps, en fait sur toute une histoire culturelle et sociale –mais aussi celle du discours érotique lui-même." Contact, Québec, Automne 1999, p. 17.